Que dire des Chants de Loss (CdL) si ce n’est que je l’ai pris comme un ovni. Un ovni de part ses thèmes, son approche, le choix duDa vinci punk (et on peut se dire "mais qu’est-ce que c’est ?!) car tout doit être punk bon sang !
Mais commençons par le début de mon histoire et de ma promesse, parlons univers.
Son univers… J’ai été attiré par la promesse d’un monde dur, avec des pratiques comme l’esclavage mises au même titre que l’élevage de chevaux. Un monde différent et pourtant si proche du nôtre… Et m’y plongeant, je me suis rendu compte que c’était le cas, mais surtout que ca allait bien plus loin qu’un simple propos aguicheur type marketing putaclic digne de sites comme HI…K. C’est un univers, au sens propre du terme. Un univers qui va au-delà du livre de jeu de rôle (JDR), qui déborde autour avec moult articles le détaillant, des romans narrant une histoire dans ce monde, une interprétation de celui-ci. Tous ces supports vous emmènent sur le monde de Loss et vous vous rendez compte que cela ne se prend pas à la légère. Ici, point de jeu au monde écrit sur une page, il faut entrer dedans tel un adventores dans les terra incognitas. C’est, à mon sens, important de se mettre en condition pour bien apprécier ce JDR. Si je devais faire un parallèle avec le cinéma, CdL ferait parti de ses films que l’on regarde avec attention, dans de bonnes conditions. Ce n’est pas un film léger à regarder du coin de l’œil en faisant la cuisine. Mais une fois entrer dans ce monde, on y voit qu’il n’est pas si différend du nôtre et que même un Terrien perdu comme nous peut se l’approprier et rêver des aventures s’y déroulant.
Mais un jeu de rôle ce n’est pas qu’un univers, c’est aussi une mécanique de jeu permettant de faire vivre les mondes imaginaires dans lesquels nous plongeons.
Et la encore, je me suis fait avoir par les apparences d’un système simple sans brouettes de dé. Le système se contente d’un simple D10 ajouté à des caractéristiques. On peut se dire « chouette c’est facile » ou encore « bonjour la simplicité » mais c’est avant de découvrir la richesse des règles.
Déjà, le système des CdL réussi agréablement à « mécaniser » une composante de « rôle play » avec un système de vertus, représentant la perception de votre personnage vis-à-vis de la société lossyans, qui évolue en fonction de vos choix et impacteront des jets. Ajoutez à cela les exploits, une mécanique vous poussant à prendre des risques pour réussir des actions d’éclat, et vous avez de beaux outils pour ajouter de la narration aux jets de dé. Mais le système va plus loin en incorporant des points d’action pour agir (me rappelant des Baldur’s gate ou Divinity) donnant une dimension stratégique simple mais efficace au combat en complément des exploits. Je ne compte pas tout détailler, mais j’ai pu voir à quel point les joueurs se sont instinctivement prêté à la réflexion et aux descriptions de leurs actions sans actions de ma part. Et c’est ça qui me fait aimer ce système, on s’amuse et on se prête au jeu naturellement.
En somme, les CdL est un jeu qui peut paraître compliqué (à jouer ou faire jouer), un jeu imposant, et c’est le cas il faut se l’avouer, il faut oser y entrer et l’explorer. Mais ceux qui s’y risqueront, qui prennent le temps de découvrir ce monde, d’aller au-delà des apparences et se saisiront de ce qu’il offre. Ceux-là profiteront d’une expérience riche et varié traitant de thèmes inhabituels et pourtant si familiers de leurs aventures ludiques dans d’autres mondes imaginaires.
Ah ! j’allais terminer mon histoire sans préciser cette histoire de promesse ! Mes excuses. J’ai promis à une Lossyene de vous parler de son monde à mon retour sur terre et de partager mon expérience de Loss. Mais ce que j’attends surtout, c’est que vous fassiez la vôtre.