Densité de population et agriculture

Bonjour,
j’ai noté plusieurs points qui me font m’interroger sur la situation d’Armanth. J’ai essayé de rechercher le plus d’informations possible, voir plus bas ce que j’ai trouvé. Désolé d’avance pour le pavé !

La milice/garde de la ville d’Armanth semble très « faible » en comparaison du nombre d’habitants (5000 miliciens pour maintenir l’ordre…) : est-ce parce que cela ne prends pas en compte tous les gardes privés des marchands et des guildes qui apportent aussi une forme de « sécurité » à la ville (et qui sont je suppose plus nombreux que la milice officielle) ? Ou est-ce parce que la ville n’est vraiment pas bien pourvue en gardes et que le crime prospère assez facilement ?

On dit qu’environ 80% de la population de la région d’Armanth est citadine/urbaine (1,2M / 1,5M) : est-ce qu’une grande partie de cette population habite en ville mais fait tous les jours l’aller et retour dans la campagne alentour pour travailler les champs ? Ou est-ce que les zones agricoles sont en parties « automatisées/industrialisées » ce qui expliquerait la faible part de gens travaillant dans le secteur agricole ?
A priori, si on considère des « rendements » à l’époque médiévale, la surface autour d’Armanth pourrait nourrir peut-être 200-500K habitants (sur la base de 1Km2 pourrait nourrir 70-100 habitants…). Est-ce qu’il y a des particularités (flore, faune, technologie) qui assurent un rendement au Km2 et/ou un rendement au travailleur plus élevé ?

Elsa est considérée comme une « cité », mais contient 300-400 habitants. Autour d’Armanth, il n’y a aucune autre cité d’importance (plus de 8-12000 habitants disons) ? ça me surprend que dans une région aussi grande (2-3 jours de marche si je comprend bien), il y ait une immense ville puis plus rien à part des « hameaux/villages » qui ne dépassent pas les 1000 habitants. Est-ce parce que la faune en est si dangereuse qu’il est très difficile d’établir des villes d’importances moyennes ?

Dernière question, il est dit (je cite) « La majorité de la nourriture consommée dans Armanth provient des essaims des bourgs agricoles avoisinant, mais il faut importer pourtant de grandes quantités de grain, de vin, d’épices et de viande depuis l’Athémaïs, Teranchen et bien sûr les Plaines de l’Etéocle. », du coup, j’en déduit qu’en cas de guerre prolongée / siège / blocus commercial, il serait assez facile d’affamer la population d’Armanth ? (bien que je suppose qu’Armanth puisse facilement engager des mercenaires et contacter des alliés pour résister à ce siège/blocus, et que d’un autre côté, vu que la ville n’a pas de murailles, il serait potentiellement plus logique de la raser d’un coup plutôt que d’établir un blocus… Bien que la flotte de 350 navires semble à même de protéger Armanth d’une attaque maritime).

Mes sources/notes :

T3 p76 : Elsa est considérée comme une « cité » mais comprends « 300-400 habitants »
T1 p22 : Armanth « fort de plus d’un million d’âmes »
T1 p53 : en 962 Armant « dépasse amplement le demi-million d’âmes »
T1 p91 : « 1,2 millions d’âmes » et « dépourvue de murailles »
T1 p99 : environ 5000 miliciens dans Armanth, soit 1 milicien pour 240 habitants

supplément " Les alentours d’Armanth et sa carte" :
la population totale de la vallée est de 1,490M habitants

supplément " Armanth, le supplément, note 3 : le commerce et le travail" :
« 1,2 millions de personnes à nourrir, cela occupe du monde. La majorité de la nourriture consommée dans Armanth provient des essaims des bourgs agricoles avoisinant, mais il faut importer pourtant de grandes quantités de grain, de vin, d’épices et de viande depuis l’Athémaïs, Teranchen et bien sûr les Plaines de l’Etéocle. Mais la production et la transformation de denrées alimentaires est avec l’artisanat et l’industrie le secteur qui emploie le plus de monde. »

Et pour information, je n’y connais pas grand chose en démographie, mais pour des jdr et divers écrits je m’étais renseigné et étais tombé sur ce site qui m’avait paru intéressant, donc je base une grande partie de mon raisonnement et de mes questions là-dessus… : http://antoun.free.fr/demon/demog.htm
Je suppose que ce n’est pas valide et applicable aux Chants de Loss vu que ce n’est pas une époque médiévale mais plutôt début / pré-renaissance, et qu’il y a aussi de grands changements (qualité du sol, météo, faune et flore, technologie…)

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Whow !!!
Plein de questions le matin… je bois mon café… je rebois mon second café… et j’essaye de répondre rapidement ! Merci en tout cas pour ces questions (oui, elles me passionnent autant que d’y répondre).

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Ahahaha :smiley: ! Prends ton temps ! :stuck_out_tongue:
Bon café !

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Concernant le nombre de miliciens, nommés à Armanth les Elegiatori, non, ils ne sont pas nombreux et en fait, c’est une proportion assez semblable à la garde civile de la ville de Londre vers la fin di XVUème siècle. Mais, je cite un passage de l’article sur les classes sociales dans Armanth :
> Et pour vous donner une idée, les seules milices et gardes privées sont huit fois plus nombreuses que les gardes de l’Elegiatori.
Aussi, il n’y a guère plus de 5000 Elegiatori dans Armanth, mais un total de 45 000 gardes divers chargées de maintenir l’ordre, au nom des guildes, des confréries, par quartier, etc… chacun avec sa manière de « maintenir l’ordre », ce qui promets un bordel sans nom, bien entendu !


Concernant Armanth et sa production de nourriture…
avec une population qui dépasse allègrement le million d’habitants, Armanth a en effet une grande partie de sa population qui travaille dans l’agriculture, l’élevage, la pèche, sans oublier la pisciculture, l’algoculture, les différentes conchylicultures, etc…

En gros, tu as, de mémoire et à la louche, entre 250 000 et 350 000 personnes, en ville, dont le métier est lié directement à aller produire de la nourriture, travailler la terre (ou la mer, vu son importance alimentaire ici). Ces personnes vivent dans la périphérie de la ville, on peut même oser le dire : en banlieue, ou du coté des bas-quartiers vers les ports ouverts sur la lagune. Bref, pas très loin de leurs zones de production alimentaires.

Aussi, les villages, comme on le voit sur la carte de la Vallée de l’Argas (et on a noté que les plus gros), sont très nombreux, éloignés de 6 à 12 km les uns des autres, ce qui est une distance très faible, ce qui laisse imaginer une densité de population élevée. Les hameaux et les domaines agricoles comblant ces espaces entre chaque village permet de conclure que toute la vallée, montrée sur la carte, a une forte densité de population, qui produit la nourriture et peut l’acheminer via routes et fleuves, à moins d’un jour ou deux de la ville. Là encore, on a pris des modèles urbanisés des alentours de grandes villes du XVème et XVIème siècle comme exemples pour voir à quoi ressemblait l’occupation des sols. Pour le coup, Paris était un assez bon modèle.

Quand à la capacité alimentaire à nourrir les gens ? Elle est de plus du double, en moyenne, du chiffre que tu indique : le rendement au Km2 doit être environ de l’ordre de 250 hab environ. Les lossyans maitrisent l’outillage agricole avancé, les engrais (les engrais comme le guano font l’objet d’un commerce important et florissant, sans compter les enrichissement du sol obtenus par recyclage des déchets biologiques en quantité) et l’agriculture maitrisée… et le fait que Loss est bêtement plus généreuse que la Terre en moyenne en matière de rendements agricoles. Et encore, ceci sans compter l’exploitation, elle aussi maitrisée, des produits de la mer !

Mais pourquoi aucune grandes villes en périphéries ? C’est vrai qu’à un jour deux jours de voyage, on ne trouve que les villes suivantes, pas très peuplées :

Cap Berro : 750 habitants
Elsa : 400 habitants
Pari : 1250 habitants
Porta-Salvi : 950 habitants
Schuirasi : 680 habitants

Elsa était d’ailleurs la moins peuplée du tas (elle est aussi une des plus excentrées).
C’est parce qu’Armanth absorbe toutes les structures d’état, de commerce ou d’éducation, et aussi de sécurité (même si relative) dans son rayon d’influence directe ! Ce n’est qu’à partir de 5 à 7 jours de voyages qu’on retrouve des villes plus conséquentes, c’est à dire qui dépasse les 1500 habitants :
Sianna à l’ouest, à environ six jours de voyage, qui fait 8500 habitants si je me rappelle bien et Samarkin, à l’est, à environ 7-8 jours de voyage, qui en fait 250 000, sans oublier Dolca, un peu plus loin en temps de voyage, pour cause de montagnes à contourner, qui en fait environ 5000.

Si la densité de population est très élevée dans les abords immédiats des grandes cités, dès qu’on passe les 3 jours de voyages, celle-ci s’effondre de suite : c’est derrière des murs solides et une sécurité efficace contre la faune de Loss que les lossyans préfère se réfugier, ou au moins à distance raisonnablement proche de gens capables d’arriver vite pour assurer leur protection.

Pour finir, pourquoi Armanth n’a pas peur d’une invasion ? (ceci dit, elle devrait). Parce qu’elle est batie dans une lagune avec un seul accès efficace par la mer pour tout débarquement de troupes, des montagnes et falaises côtières tout autour, et qu’elle a conservé une ceinture de marais autour de ses frontières terrestres, sans oublier les méandres du fleuve Argas, le tout dans une vallée étroite qui s’ouvre sur une énorme foret et d’autres marais infranchissables par des armées en marche.
Bref, pour attaquer Armanth, il faut y aller plus ou moins frontalement, ou être très, TRES décidé et se taper un long chemin risqué pour venir l’aborder par voie de terre. Ca ne veut pas du tout dire qu’elle est imprenable. Mais disons qu’il fait un certain entêtement ou une puissance de feu monstre pour s’y attaquer.

PS :

> Je suppose que ce n’est pas valide et applicable aux Chants de Loss vu que ce n’est pas une époque médiévale mais plutôt début / pré-renaissance, et qu’il y a aussi de grands changements (qualité du sol, météo, faune et flore, technologie…)

Non, pas du tout. Loss n’est pas une période début ou pré-Renaissance, mais un monde en pleine renaissance Technologique Da Vinci-punk : c’est à dire que tout ce que la science de la Renaissance imaginait mais ne pouvait pas créer, pour des questions de moyen, de volonté, d’intérêt, etc, a été ou est en train d’être inventé… Et ça change BCP de choses.

Super merci :slight_smile: ! Je suppose donc aussi que le centre des cités importantes (comme Armanth) possèdent des bâtiments assez élevés, et qu’une grande partie de la population se contente de « petits » espaces de vie ? (Puisque la densité urbaine est élevée…)

Je crois qu’à Armanth, plus de trois étages (RDC + 3 étages donc), c’est plutôt rare, mais oui, la pupart des gens vivent dans une certaine promiscuité : on cause à un moment du fait que tout le monde vit serré comme des sardines.

Voici un extrait du futur supplément Armanth :

Population et démographie :

Armanth abrite 1 220 00 habitants. Sa densité urbaine moyenne des de 21 785 habitants au kilomètre carré, à comparer à la moyenne de sa région environnante, qui est de 46 habitants au kilomètre carré dans la zone agricole de la Basse Vallée de l’Argas.

La surface occupée par habitant de la classe ouvrière ou pauvre dans une maison est d’environ 5 à 6m2. Ainsi, de 7 à 10 personnes s’entassent dans un logement de 50m2. La situation reste comparable, bien que s’améliorant nettement, jusqu’à la plus haute bourgeoisie. Dans Armanth, la place est chère. Et les indigents, ci-dessous, sont les habitants ne possédant pas de logement et réduits à dormir dans la rue, dans les caves et les égouts du Labyrinthe ou des camps improvisés sur les rares friches de la ville.

Démographie par classes sociales :

Les chiffres ci-dessous sont des approximations. Il n’y a pratiquement aucun registre de population à Armanth et aucun recensement officiel. Les classes sociales d’Armanth sont décrites dans le supplément, ici :

  • Maitres-marchands (et leur famille) : 0,01 % (1200)
  • Aristocratie : 2 % (24 500)
  • Eglise : 0,7% (9 500)
  • Administration : 3% (36 000)
  • Milice & mercenaires : 3,5 % (42 500)
  • Marine de l’Elegio : 1% (12 200)
  • Bourgeoisie : 10% (122 000)
  • Peuple : 49,6 % (600 000)
  • Etrangers : 5% (61 000)
  • Indigents : 15 % (183 000)
  • Esclaves : 10% (125 000)
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